Frappés par cette catastrophe mondiale, nous pourrions juger que cette citation est absolument déconnectée de la réalité. Pourtant, elle reste tout à fait pertinente. COVID ou pas, on retrouvera des gens qui vont abuser de la situation en allant piller leur voisin et d’autres qui vont se donner cœur et âme pour aider leur prochain.
Il y aura les pessimismes d’un bord qui vont dramatiser la réalité en ne considérant que les comportements nuisibles autour d’eux. Ils regarderont le verre à moitié vide et filtreront tout ce qui pourrait modérer leur vision négative de la réalité. Se croyant réalistes, ils considéreront les optimismes comme naïfs. Il ne faut pas confondre naïveté et optimisme. La naïveté fera dire aux gens qui en souffrent des propos tels que : « moi je fais toujours confiance jusqu’à preuve du contraire », « Les choses ne vont pas si mal, tout fini par s’arranger. », etc. L’optimiste sait qu’il est vrai que tout problème fini par s’arranger (la peste a passé, la guerre aussi, tout comme les différents séismes) mais il sait aussi que le monde ne va pas mieux pour autant (les guerres, les meurtres, les suicides, etc. perdurent à travers l’histoire). Ce dernier n’ira pas mieux tant que la détresse affective continuera d’enfoncer l’humanité dans sa détérioration mentale, entre autres choses.
Contrairement au pessimiste, le véritable optimiste sait que, dans toute l’histoire de l’humanité, les catastrophes provoquées par la nature, par l’homme, ou par des causes plus mystiques, ont réveillé certaines personnes et les ont ramenées à la nécessité de se prendre en charge personnellement sur leur plan affectif, émotif, cognitif et spirituel. Le véritable optimiste sait que l’humain est un être capable d’apprendre à aimer et que, s’il n’a pas eu cette chance dans son milieu familial, il n’est jamais trop tard.
Le drame de l’être humain c’est qu’il a appris à se complaire dans son ignorance affective. Il a appris à croire « beau » ce qui est « laid ». Il chiâle contre la lenteur du caissier, contre le chauffard qui l’a coupé sans mettre son clignotant, contre sa belle-mère, contre ses conditions de travail, etc. Il approuve son chialage quotidien contre tout et rien en se disant : « Je suis fait comme ça! » et il se sert des gens autour de lui pour se justifier : « tout le monde chiale autour de moi! ». Il ne se rend pas compte de la violence qu’il se fait à lui-même et combien, par amour pour lui et pour les autres, il a avantage à changer sa façon de voir la vie pour considérer le verre à moitié plein. Sinon, qu’en sera-t-il lorsqu’il rencontrera des catastrophes dans sa vie? Je vous souhaite que le COVID19 vous guide sur le chemin de la remise en question de votre façon de regarder : les autres, la vie et vous-mêmes.
Avec tellement d’amour!
Ginette Carrier