« Je ne sais plus quel sens donner à ma vie »

Ne plus trouver de sens à sa vie est un état d’esprit que nous avons possiblement tous éprouvé ou que nous éprouverons peut-être un jour. Il s’agit d’un sentiment extrêmement douloureux qui pousse certaines personnes à choisir de s’ôter la vie.

Comme tout sentiment négatif, celui-ci provient du fait que notre milieu familial et social nous a enseigné, dès l’enfance, que notre bonheur viendra des choix extérieurs que nous poserons en nous dictant ce que nous devrons faire ou avoir lorsque nous serons grands.

À titre d’exemple, je vous partage un souvenir de mon enfance. En 7e année du primaire (oui, ce degré existait à l’époque), on nous demandait en orientation scolaire de faire un choix de carrière. Comble du ridicule, je me suis fait répondre que les trois options que j’avais choisies n’étaient pas de bons choix, qu’il n’y avait aucun avenir dans ces directions ou encore que ces domaines étaient contingentés. À cet âge, déjà très en réaction contre tout illogisme, j’ai finalement cessé cet exercice que je considérais sans avenir. On venait d’ajouter une croyance à l’origine du sentiment que la vie manquait de sens.

Malheureusement, nous disons à nos enfants qu’ils s’épanouiront s’ils sont dans « l’avoir » ou le « faire » : un travail, une femme, des études universitaires, un mari, des enfants, une maison à 40 ans, des voyages… Et je pourrais allonger cette liste à l’infini. De façon implicite, on nous promet qu’en paraissant bien aux yeux des autres, en possédant des biens matériels et en ayant la carrière du siècle, nous sentirons le bonheur. Je dis « malheureusement » parce que cela revient à dire que nous pourrons trouver le bonheur en contrôlant les expériences extérieures… Sur lesquelles nous avons, en vérité, un pouvoir d’action limité.

Rendus à un certain âge, habités par ces croyances et épuisés de contrôler notre vie, de subir échec par-dessus échec, comme le chat qui court après sa queue, nous tombons dans l’épuisement ou, pire, le désespoir. Nous augmentons ainsi la liste des suicidés ou enrichissons les compagnies pharmaceutiques.

Il est tellement temps que nous apprenions que notre bonheur est intrinsèque à notre vie, que nous sommes véritablement ici-bas pour apprendre à nous aimer autant dans ce que nous sommes capables de réussir que lorsque nous ne réussirons pas tout, étant des êtres limités : et ce n’est tellement pas grave.

Je rêve du jour où nous cesserons de rendre les êtres humains prisonniers de cette volonté de perfection et de ce manque de réalisme qui les voudraient illimités et sans faute. En effet, n’étant pas capables d’atteindre cet objectif inatteignable, ils se mettent en échec et nourrissent le dénigrement d’eux-mêmes.

Heureusement, il y a une façon de guérir des programmations nuisibles en découvrant le seul et véritable sens à toute vie. Je vous le partage : la vie est super précieuse, elle sert à bâtir notre joie de vivre, notre amour de nous-mêmes et des autres. Cet amour que nous aurons su apprendre dans cette existence qui est la nôtre nous épanouira et nous donnera le bonheur.

Apprenez que le sens de votre vie est d’apprendre à vous aimer là où vous êtes et de faire croître le véritable amour, jour après jour, beau temps mauvais temps, riche ou pauvre, médecin ou caissier, beau ou laid (selon des critères socialement définis), jeune ou vieux, malade ou en santé…

Sur Terre, l’être humain ne peut pas se passer du « faire » et « l’avoir », mais il doit les considérer comme une conséquence de l’existence, et non comme le but de celle-ci. Sans amour, le « faire » et « l’avoir » sont stériles et rendront l’être humain malheureux. Autrement dit, nous aurons beau tout réussir, tout avoir, nous allons continuer à nous détruire et détruire nos familles.

Apprendre l’amour est le seul sens véritable à notre vie, et l’acquérir, c’est nous guérir de ce sentiment terriblement douloureux que « notre vie n’a plus de sens » !

Du fond de mon cœur, je vous souhaite d’emprunter le véritable chemin de la VIE !

Affectueusement,

Ginette Carrier

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