Sentiment d’injustice

À toutes les personnes qui souffrent du sentiment d’injustice :  lisez ce texte attentivement.

La guérison de ce sentiment douloureux est entre nos mains!

Il est primordial de comprendre que nos sentiments ne nous parlent jamais de la réalité extérieure à nous, mais toujours de nos croyances face à celle-ci. C’est une excellente nouvelle, car cela signifie que la guérison de ce sentiment douloureux est entre nos mains!

Oui, il y a bien des injustices en ce bas monde! L’absence de maturité affective de notre humanité et le fait que la plupart des êtres humains, ne considèrent pas essentiel de soigner leur santé mentale, sont à l’origine de la grande violence que l’être humain fait subir à autrui!

Aussi surprenant que cela puisse être, une partie de la violence humaine est la conséquence… du sentiment d’injustice. Eh oui ! Pensons à la fameuse réaction : « C’est tellement injuste que l’autre m’ait fait ceci ou cela que je vais lui faire payer! » Ce sentiment provient en grande partie des patterns de l’intransigeance et de la victimisation.

Notre pouvoir d’action est en vérité fort limité sur les évènements et les autres

L’intransigeance, c’est cette volonté de contrôle sur les autres et la vie. C’est le fait de juger comment les autres et la vie devraient se comporter à notre égard. Or, nous n’avons aucun pouvoir sur les événements que nous traverserons dans la vraie vie, ni même sur le niveau de maturité des gens qui croiseront notre chemin, de près ou de loin.

Que je le veuille ou non, ce n’est pas ma volonté qui va éviter que le voleur me vole ou que l’ouragan jette ma maison à terre.

J’ose croire que plusieurs ont eu l’opportunité dans leur vie de réaliser que notre pouvoir d’action est en vérité fort limité sur les évènements et les autres. Le jour où nous allons pratiquer notre réalisme en nous répétant, jour après jours, « Les autres ne sont pas ainsi à cause de moi, mais bien parce qu’ils sont ainsi. » nous nous libérerons, peu à peu, de ce douloureux sentiment d’injustice.

Arrêtons de prendre personnel

Nous savons fort bien maintenant que les gens sont le reflet du milieu dans lequel ils ont vécu enfant. Cela n’a rien à voir avec nous!  

Pour ce qui est de la vie, elle ne s’acharne pas contre nous. Elle offre à tous son lot d’épreuves. De continuer de nous en plaindre (pattern de la victimisation), ne fait que nourrir notre souffrance! »

En assimilant cette compréhension, nous allons guérir de ce sentiment fort douloureux, nous guérirons du pattern de la victimisation, de notre volonté de contrôler les autres, de cette propension à prendre personnel ce qu’ils disent, font ou ne font pas. Nous guérirons aussi des sentiments de frustrations, ressentis sans cesse, face à l’attitudes des autres. Ces sentiments ont le pouvoir de nous aigrir si nous ne prenons pas la décision d’arrêter de nous faire du mal avec l’état d’autrui qui, je le répète, n’a rien avoir avec nous…

Voir le verre à moitié vide

Pour terminer, les personnes souffrant du sentiment d’injustice focussent sur ce que la vie et les autres ne sont pas ou ne font pas pour elles. Ce manque de reconnaissance les rend souvent injustes envers leurs proches : elles sont incapables de regarder tout ce que la vie et les autres leur offrent.

Petit exercice salvateur :

Prenons le temps, à chaque jour, de dire « merci » pour quelque chose que nous avons reçu.


SENTIMENT D’INJUSTICE Extrait du livre L’amour : véritable chemin du bonheur 1

SENTIMENT D’INJUSTICE

Sentiment duquel nous sommes tous, à des degrés différents, prisonniers tant que nous demeurons inconscients de notre réalité affective. Cet exercice tout simple, à long terme, nous procurera un sentiment de reconnaissance, qui est opposé au sentiment d’injustice et tellement plus agréable. Cette croyance qui dit de « faire confiance jusqu’à preuve du contraire. » détruit toute possibilité de choisir un partenaire avec discernement. Elle empêche de voir où se situe véritablement l’autre avant de s’engager. Le pattern de la naïveté fait confiance à un inconnu et appelle son départ « injustice! ».
Nous devons comprendre qu’aussi longtemps qu’affectivement nous resterons dans la colonne de gauche, nous détruirons nos relations et donc, resterons injustes les uns envers les autres :

  • tant que nous nous jugerons mieux que les autres
  • tant que nous aurons peur des autres en faisant fi de nos besoins
  • tant que nous craindrons leurs jugements au point de plier
  • tant que nous éviterons leurs réactions au point de trahir notre différence, notre personnalité
  • etc.

Notre instabilité, notre incapacité d’accueillir l’autre dans sa dimension immature nous amène, avec le temps, à croire que « nous méritons mieux que ça! ». Nous devons comprendre que l’enfant en nous qui dit oui à l’inacceptable est en grande partie responsable des injustices subies. Notre immaturité sera toujours capable d’injustice. Et l’étape la plus difficile, parce que notre ego s’y refuse, c’est d’admettre les propres injustices que nous avons fait subir à autrui. Cette étape est pourtant un préalable pour en arriver à accueillir nos proches dans les injustices qu’ils ont commises à notre égard. N’oublions pas l’importante distinction entre accueillir et accepter que je ne saurais jamais trop expliquer. Accueillir le problème signifie être réaliste et accepter la réalité. Morale de l’histoire : notre immaturité affective justifiera toujours les injustices commises sur les autres et dramatisera toujours les injustices que nous subissons. Et plus un être humain aura été détruit affectivement enfant, plus sa capacité d’injustice sur autrui sera grande. Je termine ce point avec une petite anecdote sur le sentiment d’injustice. Lorsque je travaillais à la maison Tangente, les jeunes 18-25 ans appelés « jeunes de la rue » disaient : « Voler un riche ce n’est pas voler, c’est récupérer notre dû! ».


Plus un être humain aura été détruit affectivement enfant, plus sa capacité d’injustice sur autrui sera grande

Notre immaturité affective justifiera toujours les injustices commises sur les autres et dramatisera toujours les injustices que nous subissons


POUR EN APPRENDRE PLUS


  1. . L’amour : véritable chemin du bonheur. Les éditions anonymes, Montréal, 2018, chapitre 87.

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