L’autonomie affective selon l’approche Ginette Carrier

C’est en 1991 que j’ai mis au point mon approche. Ce moment est très important dans ma vie. En effet, après de nombreuses démarches et lectures qui me laissaient toujours prisonnière de mes réactions émotionnelles intenses et de ma souffrance affective, je pouvais enfin mettre un terme à ma quête.

À cette époque, j’exerçais le travail social. J’ai donc pu passer par le vécu d’autrui pour mettre ma belle découverte à l’épreuve.

Eurêka ! Mes recherches et mes nombreuses années de travail sur moi portaient enfin ses fruits !

OBJECTIFS DU TRAVAIL DE CONSCIENCE

Mon approche est un travail de conscience : elle permet de sortir de notre programmation (inconsciente, pour la plupart) en choisissant consciemment notre nouvelle programmation, celle qui nous permettra d’être heureux. Si vous vous demandez pourquoi je parle de programmation, il est temps d’entamer la lecture de mon livre ! 

SORTIR DE LA DÉPENDANCE AFFECTIVE

Le premier objectif est de nous libérer de notre dépendance affective. Pour ce faire, nous devons comprendre le rôle de nos émotions. Cette compréhension permet de pratiquer l’autonomie affective, qui, elle, nous guérit peu à peu de nos réactions émotionnelles et de notre souffrance affective.

Anecdote : de nos jours, le terme « autonomie affective » est tellement galvaudé que j’y ai ajouté « selon l’approche Ginette Carrier » pour préciser que ce que j’enseigne n’a rien à voir avec ce qui est en vogue. Je nourris un très grand espoir de voir ce terme reprendre sa juste valeur avec le temps.

SE RESPONSABILISER DE SES BESOINS GRÂCE À TROIS DIMENSIONS

Une personne heureuse est une personne dont les besoins sont comblés. L’autonomie affective nous responsabilise donc de nos besoins affectifs et relationnels. Nous devons comprendre le rôle de trois réalités pour y parvenir.

Bâtir l’amour de soi, c’est utiliser notre réalité cognitive (au centre, dans le diagramme ci-contre), c’est-à-dire devenir des penseurs positifs. Nos émotions (à gauche) nous permettent d’entendre nos pensées pour changer notre discours mental et, ainsi, répondre à nos besoins affectifs (à droite), soit nourrir des sentiments créant notre bonheur.

PROCESSUS EN TROIS ÉTAPES

Aider l’être humain passe obligatoirement par trois étapes :

  1. La conscience
  2. La théorie et l’intelligence affective
  3. Le sentiment-action

Anecdote : jusqu’à la sortie du livre, la première rencontre d’accompagnement privé consistait, entre autres, à expliquer ces trois étapes. Un beau jour, un de mes clients est arrivé avec cette représentation visuelle du processus en trois étapes. J’avais maintenant un schéma pour les visuels !

TABLEAU DES HABITUDES MENTALES

Au fil du temps, j’ai dressé la liste des irrationnels les plus communs d’un côté (colonne de gauche) et leurs antidotes (colonne de droite), soient les attitudes à pratiquer pour qu’elles prennent la place de nos irrationnels et deviennent les nouvelles habitudes programmées dans notre cerveau.

Aujourd’hui, la liste contient 40 habitudes : il y en a plus, mais je voulais que tout tienne sur une page… Et puis il y en a suffisamment pour faire un bon travail sur soi !

Précision : ce tableau doit être utilisé dans le cadre de la pratique du processus en trois étapes, pour aider dans la deuxième étape. Il ne remplace nullement la pratique du processus. La preuve, c’est que, la plupart du temps, nous connaissons déjà l’attitude à pratiquer (colonne de droite), mais nous n’arrivons pas à l’intégrer dans nos vies (c’est parce qu’il manque la pratique du processus) !

Voilà pour la petite histoire et les précisions de ce tableau, qui vous est maintenant offert en ligne.

Affectueusement,

Ginette Carrier


PARTAGE DE GINETTE CARRIER Extrait du livre L’amour : véritable chemin du bonheur 1

Je n’ai pas échappé à la quête du bonheur moi-même : lecture de livres d’aide, course aux conférenciers promettant le bonheur, multiples formations, ateliers de croissance personnelle, psychothérapie, etc. Mon but était de guérir ma souffrance affective, mais rien n’en venait à bout et elle continuait de grandir.

En 1991, alors que je traversais une grande épreuve, j’ai décidé de m’arrêter pour réfléchir sur le fait qu’affectivement je n’avais pas avancé. Je venais de consacrer dix années de ma vie à chercher le bonheur dans toutes les directions. J’avais un niveau de conscience et de théorie qui aurait pu être garant du bonheur et, pourtant, je ressentais toujours ma souffrance affective aussi intensément. J’en étais venue à l’idée que ma quête était inutile, et un certain fatalisme me gagnait.

Pour m’aider à comprendre ce qui me manquait, j’ai pris exemple sur le fait que je n’avais jamais appris à exprimer mes sentiments même si je savais, intellectuellement, que c’était bénéfique autant pour moi que pour les autres. Je résistais à le faire par peur du ridicule.

Trois étapes du processus d’autonomie affective

C’est ce jour que j’ai réalisé qu’une première étape permet de guérir l’inconscience et la deuxième, d’acquérir la connaissance. Mais ce refus de pratiquer m’empêchait d’acquérir une habileté essentielle à notre réalité affective et, donc, au bonheur de soi-même et de nos proches. C’est à ce moment-là que j’ai pris tous mes patterns pour y trouver un équivalent à pratiquer dans la logique affective.

Mes recherches m’ont permis de découvrir que des personnes célèbres dans l’histoire de l’humanité vivent dans la sagesse, donc dans l’amour d’eux-mêmes avec le bonheur qui en résulte. Ces maîtres de sagesse m’ont fait comprendre qu’il est important de se connaître, mais qu’il faut ensuite, par la volonté, se reprogrammer au bonheur en pratiquant de nouvelles habitudes mentales aidantes et aimantes. Bref, il est essentiel de mettre en pratique la théorie par une responsabilisation, donc une prise en charge de notre corps mental et de nos actions.

J’ai alors compris qu’il faut trois étapes pour se transformer : la conscience, la théorie et la pratique.

Il m’était donc possible, en pratiquant de nouvelles attitudes mentales, de me reprogrammer pour devenir heureuse.

Le jour où j’ai compris que je n’étais pas destinée à être malheureuse toute ma vie

À cette même époque, je suis devenue thérapeute en relation d’aide et j’ai mis en pratique ma nouvelle découverte. J’allais amener les gens à pratiquer de nouvelles attitudes de pensée pour les assimiler dans leur subconscient afin que ces habitudes cognitives deviennent un mode de vie au quotidien et puissent les conduire au bonheur. J’ai même constaté que certaines personnes, plus disciplinées que moi, obtenaient plus de changements positifs dans leur vie et plus rapidement. Je savais enfin que je n’étais pas destinée à rester malheureuse toute ma vie. Quelle joie !

Je compare souvent le cheminement de l’autonomie affective avec l’apprentissage d’un instrument de musique. Si vous souhaitez apprendre à manier celui-ci et que vous regardez des partitions sans les jouer, vous ne serez pas en mesure de maîtriser cet instrument. Apprendre à jouer d’un instrument exige de nous la théorie et la pratique.

Faire du bonheur notre nouveau réflexe

En outre, l’autonomie affective nous montre que pour apprendre le bonheur, il nous faut certes la théorie et la pratique, mais avant tout, il faut amener à la conscience toutes nos mauvaises habitudes déjà programmées dans notre subconscient. Éventuellement, développer notre conscience devient un réflexe, un peu comme notre langue maternelle ou la capacité d’écrire ; nous n’avons plus à y penser tellement cela fait longtemps que nous les pratiquons.

En ce qui a trait à la dimension affective et comportementale de notre être, je ne vous le cacherai pas, changer nos habitudes représente beaucoup de travail. Il faut non seulement devenir conscient, mais travailler assidûment à s’entendre penser et à vouloir se reprogrammer. Cela demande obligatoirement beaucoup de volonté et de persévérance de notre part, car nos habitudes mentales sont bien ancrées dans notre subconscient et nous avons même appris à nous identifier à elles. Pour déraciner nos croyances nuisibles, il faut beaucoup de pratique avant que de nouvelles habitudes de penser soient ancrées et deviennent des automatismes.

La pratique est essentielle

La bonne nouvelle, c’est qu’une mauvaise habitude, qu’elle soit alimentaire, mentale, physique ou autre, se change, mais pas n’importe comment. La simple lecture de livres ne vous permettra pas de guérir de vos mauvaises habitudes mentales et comportementales. De la même manière, vous n’apprendrez pas à bien conduire si vous vous contentez de lire le manuel du cours de conduite. Il faudra impérativement passer à la pratique.


Mythe de la dépendance affective

Contrairement à la croyance populaire, une personne dépendante affective n’est pas uniquement celle qui est incapable de sortir d’une relation de couple malsaine.

En fait, toute personne qui croit que son bonheur provient du « faire », de « l’avoir » et du « paraître » est dépendante affective.

Pour être heureux, il faut répondre à nos besoins affectifs et, pour cela, nous ne pouvons pas attendre de l’extérieur : il faut y répondre nous-mêmes !

De plus, croire que seules les personnes prisonnières d’une relation de couple malsaine sont dépendants affectifs nous prive de la possibilité de voir que nous sommes nous-mêmes dépendants affectifs. Soyons maîtres de notre vie, sortons de notre dépendance affective. Pratiquons notre autonomie affective !

Trois étapes du processus

Les émotions et les sentiments sont le reflet de la qualité de notre discours mental.

Le processus en trois étapes se pratique dès l’apparition d’une émotion.

  1. Écouter les croyances que l’émotion permet de mettre en lumière (qu’est-ce que je me dis dans ma tête qui fait que je me sens comme cela ?)
  2. Changer le discours mental pour qu’il réponde à mes besoins affectifs (exemple : si j’alimente une croyance de dénigrement, je propose une croyance de valorisation de moi)
  3. Vérifier si ce que je me suis dit à l’étape 2 me fait du bien (exemple : je me sens mieux de décider de ne plus me dénigrer, de dire que ce n’est pas vrai que je suis niaiseuse, j’ai juste fait une erreur, ça ne me définit pas comme niaiseuse) et j’applique concrètement cette nouvelle attitude dans ma vie (exemple : avant, j’aurais dit à mon amie que j’étais niaiseuse. Je ne le fais plus.)

EN RÉSUMÉ

La dépendance affective est à éliminer
Responsabilisation des trois dimensions : affective, cognitive et émotive
Processus en trois étapes

POUR EN APPRENDRE PLUS

  1. . L’amour : véritable chemin du bonheur. Les éditions anonymes, Montréal, 2018, p. 33.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *