Le découragement est la graine du désespoir

En général, les gens endurent tellement longtemps avant de demander de l’aide que leur piège commun est le découragement. Selon moi, ce pattern terriblement douloureux, qui conduit peu à peu l’être humain vers le sentiment qu’il n’y a rien à faire pour arrêter sa souffrance affective, serait à l’origine de bien des maux comme la déprime et la dépression, voire le suicide.

C’est dans l’ordre des choses, étant donné que nous avons tous appris à croire qu’il fallait se débrouiller seuls pour construire notre bonheur, que c’était inutile, voire ridicule, de demander de l’aide !

En fait, nous sommes encore trop ignorants face à ce que veut dire « aller consulter un psychothérapeute » ou « ne pas attendre trop tard ». Et, malheureusement, les gens qui ouvrent la porte de mon bureau pour leur première rencontre se heurtent souvent déjà à la volonté de s’enlever la vie. D’ailleurs, mon père était le premier à ne pas comprendre le principe de l’accompagnement thérapeutique. Il avait même dit à ma sœur : « Ginette, on ne sait pas trop ce qu’elle fait dans la vie, mais ça semble bien aller son affaire ! »

Je suis foncièrement convaincue que nous avons, tous autant que nous sommes, le devoir de faire un ménage dans nos patterns négatifs et dans les croyances qui nous conduisent vers la souffrance affective ou, tout au moins, vers des maux émotionnels.

À ce titre, le pattern du découragement est bel et bien la preuve que l’être humain attend trop longtemps avant de suivre le chemin de son bonheur, qui exige qu’il apprenne à comprendre sa nature humaine. Pourtant, il n’est pas compliqué de connaître le rôle de nos différents corps dans le but d’arrêter de les utiliser pour nous autodétruire. Le problème – je me plais à le répéter –, c’est que nous avons appris à vouloir nous contenter de l’héritage cognitivo-affectif et émotionnel de nos parents.

Or, il est temps de réaliser que l’école de nos parents, dans ce domaine, n’était pas riche (et, soit dit en passant, celle de leurs propres parents l’était encore moins). En effet, si nous jetons un regard sur l’histoire de la réalité cognitivo-affective et émotionnelle de nos ancêtres, nous remarquons que les accompagnements se résumaient aux lobotomies, aux électrochocs et autres camisoles de force… Il n’est donc pas étonnant que nous ayons fini par croire que le travail sur soi, c’était pour les « fous ». Mais ne vous inquiétez pas : ce n’est pas ce que je considère comme du travail sur soi en autonomie affective. Pas plus que de s’étendre sur un sofa pour parler !

Quant au découragement, c’est un pattern qui finit par faire croire qu’il n’y a pas d’issu à nos problèmes. Et à force de nous rabâcher ce discours mental, ce sentiment devient très douloureux. De plus, ce qui est dangereux, c’est que ce pattern finisse par s’immiscer dans toutes les sphères de notre vie : « Je ne suis pas capable au travail… Je n’y arrive pas avec les enfants… C’est trop difficile dans mon couple », et ainsi de suite.

Pour le contrer, nous avons donc besoin de savoir nous encourager : de savoir que, si nous apprenons à vivre accompagnés de notre intelligence affective et si nous devenons pour nous-mêmes les amis dont nous avons besoin, nous saurons toujours grandir des différentes épreuves que nous rencontrons ici-bas !

Avec tout l’amour de mon cœur,

Ginette Carrier

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2 réflexions sur “Le découragement est la graine du désespoir”

  1. Merci pour ces mots invitant à la réflexion. Que la vie vous sois douce et qu’elle trouve les espaces pour vous surprendre agréablement encore et encore. Un Heureux Temps des Fêtes à vous et aux vôtres?

  2. Tant qu’on décide pas de s’entendre penser, on reste assujetti à nos pensées inconscientes et bien installées en nous depuis notre enfance. Il faut devenir maitre à bord de notre mental, c’est pas logique qu’on soit encore si inconscient de notre pouvoir de créateur qu’on utilise de peine et de misère… Parce qu’on voit le verre à moitié vide! Grâce à la souffrance, on a la chance de décider de se remettre au monde intelligemment, dans cet amour de soi tant désiré depuis notre naissance!

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